Caterina Barbieri^IT

Crédit photo : Jim C Nedd

« Une structure sonore entraine un certain état de conscience. Une fois créée, la structure sonore constitue un objet, au même titre que les ondes soniques dont elle découle. Nous sommes simultanément à l’intérieur et à l’extérieur de l’objet ; de l’intérieur, nous l’observons. Avec le temps, sa structure interne devient familière. Nous décryptons ses centres de gravité, ceux qui captivent nos fonctions psychomotrices et attirent toute matière. Lorsqu’un changement de la structure se produit, il perturbe les champs de force auparavant établis. Ceci entraine une fracture de la conscience, risquant de démanteler des couches de perception jusque-là inconnues ou suggérant simplement les limites de notre potentiel psychique. L’aspect stratifié de la conscience et la relativité des perceptions constituent certains des plus précieux secrets que nous pouvons découvrir à travers le son ».

La compositrice italienne Caterina Barbieri explore les effets psychophysiques de la répétition et de l’exploitation structurée de la musique, étudiant le potentiel polyphonique et polyrythmique des séquenceurs afin de concevoir des dimensions géométriques intenses et complexes qui transcendent temps et espace. Son approche musicale place les rétroactions cognitives et intégratives entre humain et technologie au cœur de sa recherche sonore, se concentrant sur un usage inventif de l’informatique et de techniques de séquençage complexes afin de déclencher des hallucinations spatio-temporelles.

Chaque pièce de Caterina Barbieri représente une entité singulière faisant partie d’un tout plus large ; de simples structures sonores propulsées à tous vents, façonnant un univers saturé de couches psychoactives qui se superposent et se répètent en un crescendo ultime.

Présentée avec le soutien de l’Institut Italien de Culture de Montréal