DATUM CUT^CA/QC

© Ira Lacdao

DATUM CUT (Maxime Corbeil-Perron) est un artiste basé à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, dont la pratique se déploie à travers une multiplicité de médiums : performance audiovisuelle, cinéma expérimental, composition électroacoustique, improvisation, art sonore et installation. Adoptant une approche liée à l’archéologie médiatique, ses œuvres récentes s'intéressent aux rapports possibles entre des médias désormais obsolescents et les technologies contemporaines d’où peuvent émerger de nouvelles esthétiques.
En tant que réalisateur, son travail a été souligné à de nombreuses occasions, remportant notamment le grand prix Dérapage (Canada, 2022), le premier prix au festival Mute (Italie, 2021), ainsi que le prix pour la meilleure animation expérimentale au Ann Arbor Film Festival (États-Unis, 2021). En 2021, il reçoit un prix honorifique au Prix Ars Electronica dans la catégorie musique numérique et art sonore.
Ses œuvres sonores ont été présentées dans de nombreux évènements et festivals sur la scène canadienne et internationale. Il est également connu sous les pseudonymes M.edium, DRESDEN et Le Poisson d’Argent, par l’entremise desquels il produit de la musique électronique. Il détient un doctorat en composition et art sonore de l’Université de Montréal.

À la rencontre du post-numérique et de l’analogique, cette performance par DATUM CUT fusionne des méthodes de création liées au cinéma expérimental ainsi qu’à l’art vidéo à celles des technologies numériques. Oscillant entre une approche visuelle privilégiant le noir et blanc et un univers surréaliste puisant dans la richesse des couleurs prismatiques de la synthèse vidéo analogique, cette œuvre hybride se révèle à la fois méditative et maximaliste. Elle se déploie à travers une multitude de genres musicaux, du rhythm and noise à l’IDM, intégrant des échantillons de synthétiseurs modulaires, de disques vinyle, de champs électromagnétiques et de no-input. Issue d’une expérience personnelle transformative, inex.materia est une performance onirique célébrant l’éphémère, l'impermanence et l’obsolescence de notre corps et de nos technologies.