Montréal Québec Canada
Ouvrir le menu Fermer le menu
25 septembre 2019
Plus de nouvelles

Retour vers le futur du futur

Nicola Cruz

Ces deux décennies de recherche et de promotion des talents en musique électronique live et en création audiovisuelle semblaient être une mission téméraire lors de notre création en 2000. Depuis, ces formes de créativité ont évolué en expériences vibrantes, dynamiques et résolument contemporaines. L'engagement constant de MUTEK pour ce milieu a également donné naissance à une constellation d'éditions à travers le monde, tout en établissant Montréal comme hypocentre pour le talent local et les rendez-vous internationaux.

Nous anticipons déjà notre prochain chapitre et vous invitons à nous rejoindre du 25 au 30 août 2020, alors que nous traçons une nouvelle trajectoire pour le futur du futur!

Édition 20 en quelques chiffres

  • Plus de 65 000 festivaliers pendant 6 jours

  • 153 artistes issus de 26 pays présentant 90 performances live et audiovisuelles à travers 17 programmes, incluant 13 premières canadiennes, 18 premières nord-américaines et 17 premières mondiales

  • Plus de 300 professionnels de l'industrie, promoteurs et directeurs de festivals présents

  • Plus de 3 000 entrées et 116 intervenants dans le cadre des 37 activités professionnelles du Forum IMG

  • Plus de 1 800 entrées dans le cadre des 37 activités journalières du programme gratuit Digi Lab et du salon Sonic Circuit

  • 30 oeuvres numériques et analogiques à travers 4 lieux pour notre première exposition, incluant l'installation ISM Hexadome au MAC

Mentions spéciales

Chaque année, nous sommes honorés et reconnaissants d'accueillir les artistes qui délivrent avec passion leurs performances audacieuses et uniques. Le festival a atteint son paroxysme à plusieurs reprises au sein du public et les coups de coeur comme les révélations furent multiples. Sans être exhaustifs, nous souhaitions mentionner quelques moments qui demeurent encore présents dans notre mémoire.

Concert d'ouverture

Prenant les manettes de la grande machine audiovisuelle qu'est la pyramide PY1 dans le Vieux-Port, Robert Henke aka Monolake et le magicien visuel Montréalais Diagraf ont plongé les festivaliers dans un univers de vibrations sonores immersives, de projections et de lasers pour deux performances qui ont lancé la 20e édition.

A/Visions

Tim Hecker et le Konoyo Ensemble ont hanté le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts avec un mélange poignant de musique japonaise ancestrale et de tapisseries électroniques contemporaines, Ryoichi Kurokawa a hypnotisé la foule avec des animations 3D de ruines, Loscil nous a attiré dans son univers atmosphérique avec de la musique ambient et des visuels inspirés par le photographe Alfred Stieglitz, alors que le collectif italien fuse* a produit une œuvre émouvante associant projections, musique et chorégraphie surnaturelle.

Nocturne

Alternant entre l'Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l'UQAM, le MTELUS et les Studios des 7 doigts, la série incontournable du festival a une nouvelle fois valorisé la musique électronique live sous toutes ses formes. Les performances de mardi comprenaient le duo lithuanien Domenique Dumont qui a charmé la foule avec ses versions live de mélodies baléariques. Une attention particulière était portée à l'audiovisuel mercredi, avec la présentation inédite du travail de Lucas Paris qui utilise programmation informatique au sein de son processus créatif. Pour clore la soirée, le duo américain Matmos a livré une performance animée, joyeuse et profonde à la fois, basée sur l'échantillonnage de sons issus de la manipulation du plastique et empreinte de connotations environnementales et politiques.

Crédits: Bruno Destombes

Pilotant la soirée de jeudi avec 6 heures de jam improvisé, le collectif Circle Of live avec Dorisburg, Johanna Knutsson, Mathew Jonson, Matt Karmil et Sebastien Mullaert a produit une vaste trame sonore remplie de moments uniques et méditatifs. Gudrun Gut a volé la vedette jeudi soir avec sa présence et sa performance charismatiques précédée par une leçon édifiante en composition de textures musicales de Jan Jelinek. Les artistes de vendredi ont livré une forte dose de techno, avec un féroce set live de Lotus Eater (Lucy & Rrose) et Veronica Vasicka pour un remplacement de dernière minute, qui a su capter le public avec un mix efficace et enlevé.

Crédits: Bruno Destombes

Le set live inédit de Gene Tellem a ouvert la marche pour des sonorités variées samedi, incluant Jlin, Nicolas Cruz et le funk énergétique de Wajatta (Reggie Watts et John Tejada). Les héros locaux étaient à l'honneur dimanche, avec une nouvelle performance d'Auflassen, l'ensemble aux sonorités jazz de Guillaume Coutu-Dumont, un set house-techno de fermeture par l'ex Montréalais The Mole au rez-de-chaussée et une sublime finale à l'étage grâce aux sons accrocheurs et ludiques de Priori. Le mélange de breakbeat et de reggaeton de Beta Librae et les techniques techno-esques du saxophoniste norvégien Bendik Giske se sont également distinguées lors de cette soirée.

Motion

Les deux programmes présentés par Red Bull ont su apporter un vent de fraîcheur à la programmation du festival à travers un panorama acoustique éclectique. Sinjin Hawke et Zora Jones allièrent leur nouveau concept audiovisuel avec leur dynamisme hi-tech et leurs sonorités dansantes, alors qu'Ouri a offert un set live de ses chansons mélodiques et expressives. Samedi, Rashad Becker et Ena plongèrent dans un univers minutieux et hypnotisant, et les bricolages modulaires d'Overmono donnèrent vie à une frénésie de rythmes complexes.

Play

Terreau fertile pour laisser libre cours à l'imagination, la série a accueilli des performances uniques et aventureuses avec Stephanie Castonguay et ses scanners numériques piratés, CLON X NWRMTCC avec leur environnement virtuel cyberpunk. Autres moments mémorables : l'assemblage mécanique et écologique de Kathy Hinde et Ben Shemie avec son traitement sonore unique de la voix.

Expérience

La scène extérieure étais remplie mercredi avec un menu riche en saveurs latines, culminant avec le DJ set gratuit de l'équatorien Nicola Cruz. Akufen a célébré la vingtième édition du festival auquel il a participé dès la première année avec un nouveau set de microhouse, alors que Dust-e-1 et Pick a Piper furent acclamés pour leur performances, et que Johanna Knutsson enveloppa le dimanche matin de sonorités rêveuses et ambient.

Crédits: Myriam Ménard

Forum IMG

L'intégration de la cinquième édition d'IMG au sein du festival pour la première fois s'est avéré une décision enrichissante, mettant de l'avant une variété de contenu et attirant différents auditoires. Le discours d'ouverture de Douglas Rushkoff a su donner le ton pour le restant du volet professionnel du festival avec son approche humaniste et candide vis-à-vis de l'existence à l'ère du numérique. Les implications sociales et éthiques de l'intelligence artificielle furent abordées par Rumman Chowdhury, alors que les tables rondes critiques et les ateliers de Jason Lewis et Suzanne Kite et HOLO ont donné une voix à des enjeux politiques et environnementaux urgents. Nous avons également eu droit à des discussions animées sur l'innovation et l'art numérique au sein des musées, ainsi qu'une table ronde sur la création, le financement et la distribution de la réalité mixte, confirmant ainsi la pertinence de cette nouvelle pratique encore en évolution.

Crédits: Bruno Destombes

Amplify

Nous étions également fiers d'accueillir le second cycle de l'initiative du British Council dédié aux femmes en arts numériques et en musique électronique durant le festival.

28 femmes du Canada, du Pérou, du Royaume-Uni, d'Argentine, du Mexique et du Japon ont fait partie de la cohorte à Montréal en tant que performeuses, artistes visuelles, et conférencières. Le projet continue pour certaines en Argentine et au Pérou cet automne, pour ensuite se poursuivre à Somerset House au Royaume-Uni au printemps.

Exhibition

Imaginer les futurs numériques était l'exposition d'œuvres audiovisuelles la plus ample et riche jamais montée par MUTEK. Nous étions fiers d'accueillir la première Nord-Américaine de l'installation Phosphor de Robert Henke, une série d'œuvres en réalité virtuelle incluant Ayahuasca, l'oeuvre primée de Jan Kounen, ISLAND d'Olivia McGilchrist, la commande Cloud Bodies d'Allison Moore, la première œuvre de mapping de Joanie Lemercier, et l'œuvre interactive Vast Body de Vincent Morrisset. L'installation ISM Hexadome exposée durant trois semaines au MAC a donné lieu à une commande originale et une performance live par Herman Kolgen, tout en accueillant d'autres expériences provenant de nombreux artistes reconnus.

Copier l'URL au presse-papier Copié au presse-papier