La première vague d’artistes annoncés pour l’édition 2025 du Festival MUTEK esquisse un paysage sonore aux contours multiples. Entre compositions ambient et performances rythmées, chaque artiste propose une approche singulière de la création électronique contemporaine. Voici un aperçu de cinq propositions qui marqueront cette 26ᵉ édition à Montréal.

L’artiste équatorien Nicola Cruz revient avec une nouvelle performance live qui explore l’intersection entre minimalisme, rythmes rituels et sonorités d’inspiration andine. Réputé pour sa manière de relier les traditions musicales d’Amérique latine aux langages électroniques actuels, il se dirige aujourd’hui vers une esthétique plus abstraite. S’appuyant sur la synthèse modulaire et les enregistrements de terrain, il compose des environnements sonores aussi immersifs que introspectifs.

Également de retour à MUTEK après un passage à Boiler Room Montréal, Yu Su poursuit son exploration musicale à la croisée de l’ambient, de la pop expérimentale et des musiques de club décentrées. Entre douceur, tension et relâchement, elle construit des sets sensibles et intuitifs, où l’expérimentation se fait langage.

Artiste et compositrice marocaine installée à New York, Bergsonist (Selwa Abd) se produit pour la première fois à MUTEK avec 3alam-building: Intuitional Psychoanalytic Reveries. Une performance où se mêlent sa voix live, des textures électroniques et des rythmiques percussives, dans un geste de construction sonore intuitive. Son approche, nourrie par l’ethno-futurisme et la fiction spéculative, imagine des réalités sensibles où identité, héritage et culture numérique se superposent.

Issu de la scène underground de Detroit, Kyle Hall fera lui aussi ses débuts au Festival avec un DJ set profondément ancré dans l’histoire musicale de sa ville. Groove dense, rythmes funk et lignes de basse entêtantes façonnent ses sélections, à la fois ancrées dans une tradition et ouvertes à de nouvelles hybridations.

Enfin, Abul Mogard et Grand River se réunissent pour une performance tirée de leur album collaboratif In Uno Spazio Immenso (2024). Leur musique, à la croisée de l’ambient, du drone et de l’électroacoustique, s’installe dans la lenteur, la nuance et la profondeur. Une invitation à l’écoute attentive, entre tension contenue et suspension poétique.

Que vous soyez attiré·e·s par la transe du dancefloor, les paysages oniriques ou les zones de silence habitées, ces cinq performances dessinent un aperçu stimulant de la programmation à venir.

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